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Le blog de @melcreativegirl

J'aime la vie - Je n'aime pas - 13/04/2021

14 Avril 2021 , Rédigé par Mel Publié dans #J'aime la vie, #Je n'aime pas, #J'aime toi, #J'aime la musique

 

« L’attachement dans la relation atteste du pouvoir donné à l’autre sur soi. Et ce pouvoir dépend de la volonté à l’aimer ou le faire souffrir, selon si l’on s’aime ou non soi-même. »

L’attachement révèle le pouvoir que les partenaires se donnent l’un sur l’autre. Il est en rapport direct avec leur volonté et leur capacité à s’aimer, et donc à l’Amour de Soi que chacun se porte.

« L’Amour authentique dans un couple est l’expression de deux volontés d’aimer, en vue de se faire du bien et de connaître un bonheur exalté. »

Quand la volonté d’aimer est exprimée des deux côtés et ainsi partagée, l’attachement est Amour, il est alors libre, source d’un bien-être jamais égalé tout seul. A l’inverse, l’aphilie rend l’attachement toxique par la dépendance malsaine qui s’établit entre les deux partenaires, suite aux privations ou aux abus, sur l’autre ou sur soi, liés directement à l’incapacité d’aimer de l’un ou des deux. L’attachement est sain quand le pouvoir donné à l’autre est celui de lui faire du bien pour s’en faire, et il est malsain quand ce pouvoir est celui de lui faire du mal pour s’en faire. De fait,

« L’aphile qui te dit Je t’aime, te fait l’aveu de sa souffrance à s’aimer et te propose de la partager avec lui. »

Si tu ne t’aimes pas, tu n’auras pas plus la volonté de t’aimer à travers la relation et c’est ainsi que tu la rendras malheureuse. Sans la volonté de faire du bien à l’autre pour t’en faire, la relation deviendra toxique car l’attachement sera malsain par volonté de te faire du mal à travers lui. Dans la mesure où tu ne cherches que le bien de l’autre et non à te faire mal (comme lui faire partager tes souffrances et tes peurs), la relation durera autant que durera cette volonté d’aimer en toute réciprocité. En effet, l’attachement né de l’Amour entre deux personnes, prend soin, préserve et fait durer les libertés d’être et d’aimer de chacune d’elle.

 

« Celui qui s’aime choisit à qui donner sa vie par amour, l’aphile, à qui la sacrifier par peur. »

L’aphile ne s’aime pas. Il n’a pas la volonté de se faire du bien, ni la capacité de s’en faire. Il se refuse l’Amour, rejette les beaux sentiments, ne veut pas les faire siens. Partant de là, il est également impuissant d’aimer l’autre en lui accordant le respect et la confiance qu’il devrait se donner de base. Et même si cette décision est inconsciente, en rejetant ainsi l’Amour de sa vie, il fait le choix de vivre et de partager son mal, lié à ses souffrances et peurs passées, mais non dépassées.

« Le mal en toi, c’est tes peurs et tes souffrances non acceptées. »

Les plus gentils d’entre eux, peuvent s’illusionner pour un temps, en se donnant corps et âme aux autres. Ils disent oui à tout le monde, et se disent non. Ils donnent leur temps et leur amour aux autres, et ne prennent pas soin d’eux. Ils peuvent se croire en capacité d’aimer et être aimés en retour.

« Tu te crois aimé/e parce que tu ne sais pas t’aimer et que tu fais toi-même semblant d’aimer. »

Mais la réalité est bien différente, car ils sont victimes de leur propre désamour. Cela les rend aveugles à ce qui se trame autour d’eux. Les autres les utilisent, les avilissent, médisent sur eux, et ils ne s’en rendent même pas compte. Ils s’estiment tellement peu, qu’ils ne voient pas qu’ils sont méprisés, exploités, sous-estimés, trahis, etc.

« Quand tu estimes les autres plus que toi-même, tu deviens comme le PQ… tout le monde t’utilise et s’essuie sur toi. »

Par ce besoin de se sentir aimé et par crainte de ne pas l’être, l’aphile se sacrifie. Il donne à l’autre le pouvoir de lui faire mal, il se fait son prisonnier, sa victime, il s’empêche même d’être et d’aimer qui il veut, il se saborde lui-même. Certains ont tellement peur de l’abandon ou du rejet qu’ils sont prêts à faire n’importe quoi pour l’autre, quitte à s’oublier, accepter d’en souffrir ou encore, perdre leur dignité. Il faut vraiment ne pas s’aimer pour en arriver là, et ne pas les aimer pour les laisser se diminuer de la sorte. Oui, les gens souffrent de ne pas s’aimer, et donc, font souffrir, parfois très longtemps avant de se trouver. Certains mettront beaucoup de temps à le voir, puis à se remettre en question pour devenir meilleurs en s’accordant l’Amour. D’autres n’y arriveront pas, de toute leur vie. 

« En ne t’aimant pas, tu perds ton temps de vie et ta santé. Et quand tu en prendras conscience, il sera certainement trop tard. »

De plus, l’absence d’amour pour eux se manifeste par l’addiction (tabac, alcool, sexe…). Il n’est pas étonnant de voir les aphiles dépendants d’une ou plusieurs drogue(s), de les voir se lamenter ou se cacher, et galérer pour s’en passer, par manque de volonté à s’aimer. Pourtant, cette vérité finira par leur être révélée, d’une façon ou d’une autre. Le corps exprime le mal-être par la maladie, l’épuisement physique et le déséquilibre émotionnel, conduisant à la psychopathie. Pour s’en sortir, ils doivent vouloir s’écouter et prendre soin d’eux, pour pouvoir s’éloigner progressivement de la négativité, car

« S’aimer commence par vouloir ne plus souffrir. »

Un jour, la lumière se fera alors sur leurs souffrances. A ce moment-là, ils auront peut-être le courage de l’acceptation, c’est-à-dire la force de se sortir de ces situations d’asservissement et d’avilissement, et de récupérer enfin par eux-mêmes, le pouvoir sur leur vie. Peut-être, peut-être pas… car il faut avoir beaucoup souffert pour connaître ses volontés, puis trouver le courage de les exprimer et gagner ses libertés dans le pardon.

« Rien ne se fera en ta faveur, sans ta volonté que cela ait lieu, que cela soit tien ou que ta souffrance cesse. »

 

Il y a aussi l’aphile qui paraît gentil avec tout le monde mais qui fait souffrir en cachette et en silence, par abus ou privation affective et psychologique, sur l’autre. Parce qu’il en a souffert lui-même et en a fait les frais par le passé, il ne sait que trop bien que

« Les blessures psychiques marquent bien plus que les cicatrices physiques, bien qu'elles ne se voient pas. »

Ces blessures ne sont pas visibles mais sont les plus douloureuses qui soient pour la victime, car elle n’ose généralement pas en parler ou les dépasser, à cause de son désamour, c’est-à-dire sa propre fragilité à ne pas s’aimer. L’aphile qui se fait bourreau est faux, il est fort en duplicité, en hypocrisie, à faire semblant d’aimer. Il choisit ses proies plus vulnérables que lui. Il se croit malin et manipulateur, en agissant différemment selon les personnes, en décidant d’être bon ou méchant pour gagner en pouvoir sur elles. Il se joue des sentiments de l’autre, pour mieux briser sa confiance et son estime de soi, à savoir l’Amour qu’il se porte. Mais en réalité, il se piège tout seul dans ces relations malsaines, dans cette vie de simulacres, de trahisons et de faux-semblants. Il est coincé dans cette existence malheureuse, élaborée uniquement sur ces liens de pouvoir et de contrôle qu’il exerce sur les autres. Oui,

« Celui qui ment s’impose de vivre dans ses mensonges. »

En étant lui-même en souffrance de ne pas s’aimer, il dépend beaucoup des autres pour trouver cet amour qu’il ne se donne pas. Qu’est-il sans les autres ? Il se leurre parce que sa vie ne se construit pas autour de ses propres volontés et objectifs de vie, qui l’amèneraient à réussir dans ce qu’il aime être et faire, puis à s’accomplir tout seul, s’il acceptait d’aimer ce qu’il est. Ainsi, en faisant du mal aux autres et en ne s’aimant pas, il ne se permet pas de vivre heureux par lui-même, et passe à côté de l’amour véritable. En conséquence, il est fort possible que le manque et la jalousie soient ses meilleurs amis pour la vie.

Le problème principal de l’aphile est qu’il n’a pas de volonté propre. Comment pourrait-il en avoir d’ailleurs ? Puisque

« Aimer, c’est vouloir, c’est-à-dire faire sien par Amour. »

L’amour, il peut le ressentir, oui, mais la seule volonté ou détermination qu’il a, est celle de le repousser aussitôt. Il se refuse de l’accueillir pour se l'approprier, en faire quelque chose de beau, à l’image rêvée qui le définit, et aussi pour le partager, (se) faire du bien et le faire durer en sachant l’estimer. Il le rejette en brisant la confiance et le respect de l’autre, ce qui met fin assez promptement à la réciprocité d’amour, de considération et du désir de s’approfondir pour se rendre heureux en couple. Cette absence de réciprocité d’amour et d’estime, entraîne un déséquilibre qui rend la relation instable et malheureuse. Elle ne dure qu’un temps, celui de la prise de conscience de ses souffrances et de développer la volonté du pardon. C’est le temps d’accepter de couper ce lien qui repose sur le partage de la souffrance et non de l’Amour, de se détacher et s’éloigner de cette dépendance toxique à l’autre.

Ainsi, l’aphile n’a pas de volonté d’aimer et donc de vivre. Pour tout, et surtout, pour les choses essentielles de la vie comme (s') accepter, (se) respecter, (s’) estimer, (se) faire confiance, (se) pardonner, (se) vouloir, guérir, (se) chérir, (se) protéger, changer, se remettre en question, se donner le courage d’agir, d’obtenir, de devenir, de s’améliorer, de conquérir, de s’accomplir, de consolider et faire durer ce qui le contente, etc. Et sans volonté, il n’est rien, puis rien n'a d'importance ou de valeur, ce qui rejoint certainement ce qu’il pense de lui. Et malheureusement,

« Quelqu’un qui n’exprime pas l’amour de ce qu’il est, ne vaut rien. Et il a raison de le penser. »

Si tu penses que tu n’es rien, c’est que tu ne veux pas t’accorder l’importance ni la valeur qui te correspondent, à travers le respect et la confiance que tu te dois. C’est que tu ne veux pas t’aimer. Et que tu n'as pas fini d'en souffrir.

 

L’aphile, qu’il soit bourreau ou victime, n’apporte que le mal dans la relation. Il crée le déséquilibre qui rend l’attachement toxique, la dépendance malsaine, en ayant trop de pouvoir sur l’autre (abus et perversité) ou en lui en accordant trop sur lui-même (privations et sacrifice).

« Moins / Plus tu t’aimes et plus tu donnes aux autres le pouvoir de te faire du mal / bien. »

Tout relationnel est attachement et aussi un jeu de pouvoir, qui n’est autre que l’expression de la volonté à faire du bien ou du mal à l’autre. En conscience ou non, l’aphile va donc se faire du mal à travers privation ou abus vis-à-vis de soi ou de l’autre, alors que celui qui s’aime saura lui accorder le respect et la confiance, pour chérir ses libertés et faire durer la relation. L’un sera source d’attente de l’amour de l’autre, dans la souffrance des déceptions et des frustrations à ne pas pouvoir se l’accorder soi-même. L’autre sera source de joie dans l’authenticité et l’accomplissement de sa propre vérité, et dans le partage d’un temps passé à s’aimer.

« Selon si tu es dans la peur ou dans l’Amour, la vie n’est qu’attente ou réalisation de Soi. »

 

Ne te fie pas aux apparences et aux belles paroles. Si tu trouves difficile ou douloureux, compliqué ou impossible de rendre l’autre heureux, c’est que ce n’est pas le bon, ni une bonne personne. N’oublie pas,

« Quand cet amour te fait mal, c’est que ce n’en est pas, et que tu ne dois pas avoir peur de t’en détourner. »

Qui veut d’une relation où rendre l’autre heureux est mission impossible parce qu’il ne s’aime pas ? Qui peut tolérer être le seul à vouloir le bien de l’autre, à croire en lui, au nous et à le faire vivre ? Qui est prêt à sacrifier ses volontés et ses libertés, pour une existence malheureuse en compagnie d’un aphile ? Qui veut passer sa vie à partager les peurs de l’autre, à subir ses souffrances, en essayant de se convaincre que c’est cela l’amour ?

Les bonnes personnes se manifestent à travers le temps qu’elles passent à se faire présentes pour toi, en vue de te faire du bien ; à travers leurs comportements désintéressés et leurs actions bienveillantes auprès des autres, notamment des enfants et des personnes âgées ; à travers la gratitude et le respect qu’elles accordent à la vie en général ainsi qu’à l’environnement.  

« Avant de te donner à quelqu’un, vérifie par ses dires et ses comportements vis-à-vis des autres, qu’il mérite bien ton Amour. »

Il n’y a bien que le respect et la volonté d’aimer qui rendent durables les belles relations, quelle que soit la nature de ce lien et celle des partenaires. L’Amour s’exprime donc par le respect, cette force du cœur qui consolide la confiance, fait durer les bénéfices du partage et de l’attachement. Oui

« Il n’y a qu’une seule façon de faire durer ce qui est et nous contente. C’est de le respecter. »

13 avril 2021

« Il n’y a pas que l’amour qui rend aveugle, il y a les peurs aussi. » - Mel

Page complète : J'aime la vie #Jenaimepas

 

Illustrations de 南栀子

Amel Bent ☼ Hatik - 1,2,3

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